L’extension du cimetière tisse des relations fonctionnelles, techniques et poétiques entre la topographie, le paysage, le tissu urbain, la géométrie existante et le programme spécifique et tire parti de chacune des contraintes.
Plus qu’un cimetière, l’opération révèle la situation paysagère remarquable des lieux, en limite de plaine agricole et aux portes de la pinède. Le projet met en scène la lisière et valorise l’écosystème paysager. Il l’intègre à l’espace public amorcé par l’extension en ouvrant une porte sur le grand paysage. Le carré presque parfait du cimetière est orienté selon les quatre points cardinaux, ses axes soulignent, prolongent ou s’appuient sur ceux qui préexistent tout en proposant une géométrie alternative où l’extension prend le contrepied du cimetière initial, clos, autonome et centré sur lui-même. Le projet s’ouvre et participe au projet d’ensemble en révélant les lignes de crête, en créant des liaisons et frictions entre les deux entités spatiales et topographiques, ancienne et nouvelle. Les caveaux y sont circonscrits pour minimiser les terrassements et laisser de l’espace au volet paysager. Entre les arbres, un mur en pierres sèches serpente et rend floue la limite avec l’extérieur tout en garantissant un calme nécessaire au recueillement.
