UN PROJET PLURIEL
La restructuration de la prison d’Avignon comprend plusieurs éléments de cohérence et d’ouverture sur le quartier : des logements intergénérationnels ; des logements pour répondre à une demande peu satisfaite sur le centre-ville d’Avignon, notamment en grands logements ; une friche artistique et culturelle destinée à accueillir de jeunes artistes, plasticiens en recherche d’ateliers ; un espace de co-working ; en rez-de-chaussée, des commerces de proximité et des restaurants ; une offre de stationnement.
Ainsi, par ces multiples facettes, ce grand bâtiment a vocation à devenir un nouveau lieu de vie, générateur de lien social pour ses futurs habitants, générateur d’une animation culturelle et urbaine pour ses parties publiques.
D’un point de vue architectural le parti pris est celui de la mise en valeur et de la restauration de l’existant. Les qualités de l’architecture de l’ancienne prison Sainte-Anne sont multiples. La rigueur et la symétrie d’origine, la trame régulière d’arcs doubleaux, les principes de distributions, escaliers perpendiculaires associés à de longues galeries, sont autant d’atouts que notre proposition veut exploiter tant pour l’expression extérieure que pour les aménagements intérieurs des logements. Ainsi notre projet profite de l’espace et du décor des voûtes aux deux premiers niveaux pour valoriser les espaces de vie des logements.
Notre proposition cherche à assumer et positiver les contraintes de l’existant. Pourtant la prison ne doit plus être une prison. Pour signifier les nouveaux usages, notre projet superpose au bâtiment restauré des interventions clairement identifiées comme des ajouts neufs, par les matériaux employés et le dessin de la façade. Les surélévations sont partitionnées par des loggias qui rythment la progression vers le Rhône. Les deux lignes de faitage en légère pente montent vers le Nord pour se rejoindre en figure de proue. Images : Huitetdemi