La nécessaire réorganisation des flux entre les aérogares, depuis les parkings jusqu’au halls amorce une plus large réflexion sur la manière d’amener le paysage provençal au pied du tarmac et d’immerger le voyageur dès son arrivée, ou jusqu’à son départ.
L’axe nord-sud qui relie les halls mp2 aux halls 3 et 4 est traité à la manière d’un cour : un espace central fonctionnel et agréable fait d’un sol minéral continu en béton incrusté de pierre calcaires et bordé de pins et de parterres d’essences méditerranéennes. Outre leur aspect esthétique et de confort, les franges végétales délimitent le sol exclusivement piéton de la circulation, du parking et de la dépose minute. Les 550 mètres linéaires du cour sont ponctués d’événements : le parvis du hall mp2, les parkings du personnel, la colonnade Pouillon, l’esplanade des halls 3 et 4 et la nouvelle gare routière. Cette dernière s’inscrit en continuité du cour et use du même sol minéral. Là aussi, des îlots plantés orientent les flux tout en laissant l’espace permissif pour les piétons de façon à rejoindre les 12 quais-bus du périmètre de la plateforme. En son centre, une ombrière monumentale de 110 m de long abrite les piétons de la pluie et du soleil tout en faisant bénéficier les voyageurs de la lumière zénithale. Elle s’interrompt ponctuellement pour laisser s’échapper la végétation qui rythme le cheminement des quais au bâtiment d’accueil : un volume minéral extrudé du sol. Crédits photographiques : Geoffroy Mathieu