Le lycée Paul Langevin a été construit dans les années 1960 sur un site encore vierge. Les bâtiments organisaient des relations privilégiées avec les espaces naturels et l’étang de Berre. Le tissu urbain a depuis évolué et c’est avec plus ou moins de réussite que le lycée a subi ces transformations : il tourne aujourd’hui le dos à son environnement. La réhabilitation a pour objet de le réconcilier avec son espace naturel. Elle repense le lycée et ses abords pour fabriquer un nouvel ensemble cohérent et une place urbaine sécurisée qui intègre la gare routière et prolonge les alignements du boulevard Fleming.
Depuis l’espace public, les flux sont guidés jusqu’au cœur du lycée par le bâtiment linéaire dont le fronton marque la nouvelle entrée. Ils suivent un grand emmarchement ouvert sur un corridor planté jusqu’aux bâtiments d’enseignement. L’opération déclinent les ambiances végétales locales au service d’un confort visuel, d’une régulation thermique et d’une gestion durable des eaux de pluie. Un forum dégage des vues sur l’étang de Berre et des pins parasols doublés d’arbres de Judée à l’implantation aléatoire rappellent les lisières boisées des espaces périphériques. La cour centrale minérale est recomposée en jardins thématiques où les arbres existants sont maintenus. Aux constructions méditerranéennes, l’extension emprunte le principe des tours à vents pour doter le bâtiment neuf d’inertie et d’une régulation d’air passive. Sa volumétrie simple et son organisation sur deux demi niveaux s’adaptent au dénivelé du terrain. Crédits photographiques : Geoffroy Mathieu